10 erreurs à éviter lors de l'achat d'une maison
En cette période de crise, si vous souhaitez acheter une maison bon marché mieux vaut respecter quelques règles de base pour ne pas commettre d'impair. Le Belge naît avec une brique dans le ventre. Mais comment éviter l'indigestion? Voici les erreurs à éviter en achetant un logement.
1. Ne pas connaître vos limites
L'amour rend aveugle, même lorsqu'il s'agit d'un coup de foudre immobilier. Lorsque vous recherchez un bien, vous commencerez assez rapidement à comparer les superficies des cuisines, les carreaux de la salle de bains ou l'orientation du jardin. Et on a souvent tendance à faire des projets d'aménagement pour un budget encore inconnu, et qui peut s'avérer impayable. Réfléchissez bien à ce que vous pouvez vous permettre d'acheter avant de tomber amoureux d'une maison qui pourrait se transformer en véritable gouffre financier sans fond(s).
2. Laisser voir vos émotions
Lorsque vous aurez trouvé la maison (abordable) de vos rêves, ne montrez pas trop d'enthousiasme. Même si vous en êtes fou, ne le montrez pas au vendeur. Le cas échéant, vous ne réussiriez pas à négocier un prix moins élevé que le prix demandé.
3. Sous-estimer les coûts d'un logement
Lors de l'achat d'une maison, il n'est pas rare d'atteindre ou même de dépasser la limite financière fixée. Avant d'estimer le coût total d'un logement, vous devrez tenir compte des réparations, provisions ou coûts. Des gouttières abîmées peuvent signifier le remplacement du toit. Dans l'élaboration de votre budget, prévoyez une marge pour faire face à ce type de travaux. Chaque année, essayez d'économiser 1% de la valeur totale de la maison pour les frais imprévus.
4. Sous-estimer les charges (fiscales)
La plupart des Belges connaissent les avantages fiscaux que leur procure la propriété d'un logement. Malheureusement, on ne tient pas toujours suffisamment compte de certaines charges. Droits d'enregistrement, frais de notaire, revenu cadastral, précompte immobilier, centimes additionnels, ... Ce sont des termes que vous avez probablement entendus, sans leur accorder d'importance. Mais vous devriez les reprendre dans votre estimation des coûts. Une commune n'est pas l'autre, un quartier n'est pas l'autre. Même le trottoir d'en-face pourrait être plus intéressant financièrement… Cliquez ici pour connaître quelques astuces fiscales.
5. Penser que votre première offre sera acceptée
Même si les prix ont baissé, il est utopique de penser que votre première offre serait acceptée sans discussion. Vous aurez probablement droit à quelques tours de négociation. Une devise qui se confirme souvent: "en persévérant, on arrive à tout".
6. Ne plus savoir faire de distinction
Evitez de trop vous enthousiasmer. Si vous êtes à un stade ou tous les défauts vous semblent minimes (on peut reboucher facilement les fissures, l'eau dans la cave sèchera en été,…), mieux vaut faire appel à un expert. Ou au moins à une de vos connaissances qui pourra regarder le bien sans être directement concernée par l'achat.
7. Trop, trop vite
S'il s'agit de votre premier achat de logement, ce ne sera sans doute pas le dernier. Pensez à long terme. La construction de la piscine dont vous rêvez depuis votre enfance ne sera peut-être pas pour tout de suite. Cela pourra aussi se faire plus tard, éventuellement lors d'un autre achat. Et ce encore plus certainement à l'heure actuelle, où on ne sait pas encore comment le marché immobilier va évoluer.
Evitez de réaliser de grands frais sans être certain de leur réelle plus-value. Une cuisine design, un garage, une véranda, une terrasse, un feu ouvert, une piscine, une cabane de jardin, un terrain supplémentaire… avez-vous réellement besoin de tout cela actuellement? Faites en sorte d'y habiter confortablement et étalez les grands achats et travaux dans le temps. Votre portefeuille et votre motivation s'en porteront mieux.
8. D'abord les souhaits, ensuite les besoins
Vous devez accorder plus d'importance aux besoins qu'aux souhaits, surtout s'il s'agit de votre premier logement. Si vous n'avez pas encore un emploi, attendez d'en avoir un afin de pouvoir évaluer ce que vous pouvez vous permettre. Vous avez des enfants? Essayez de trouver un endroit qui leur convienne. Vos grands-parents s'occupent de vos enfants après l'école? Cherchez un logement situé près de l'école. Vous recherchez un logement qui vous convienne pendant des années? Pensez à la mobilité et à la proximité des transports publics. En préparant votre liste d'arguments, vous saurez sur quoi porter votre choix: la ville/la campagne, un appartement/une maison, une région bien précise. Ce n'est qu'après que vous pourrez entamer vos recherches.
9. Bon emprunt, mauvaise assurance solde restant dû
La plupart des Belges ont l'habitude de comparer l'offre de plusieurs banques avant de prendre une décision. Et naturellement, ce sera celle qui proposera le taux le plus intéressant qui l'emportera. Mais méfiez-vous des produits annexes qui pourraient vous coûter cher: compte d'épargne, assurance solde restant dû, assurance incendie, provisions,… En outre, vous n'êtes pas obligé de contracter l'assurance incendie ou solde restant dû auprès de la même banque. Vous pouvez négocier ces contrats avec d'autres banques ou courtiers.
10. Pas d'assurance contre la perte de revenus
Le remboursement mensuel du crédit hypothécaire est un poste important du budget d'un ménage. Lorsqu'on est embarqué dans l'aventure immobilière et que l'on perd son emploi, la situation financière peut vite devenir inextricable. Pour éviter la tuile, les Régions wallonne et flamande proposent des assurances gratuites contre la perte involontaire de revenus, et un projet est sur les rails en Région bruxelloise. Un ballon d'oxygène pour vous aider à rembourser votre emprunt hypothécaire, assorti bien sûr de certaines conditions.
Source: Mon Argent