Poêles et cheminées
Stûv s'insurge contre l'interdiction d’utilisation
Gérard Pitance, fondateur et administrateur délégué de Stûv, fabricant des poêles au bois, réagit contre l'interdiction d’utilisation des poêles au bois lorsque les conditions météorologiques sont défavorables (brouillard et absence de vent), une mesure imposée par la ministre flamande de l'Environnement, Joke Schauvliege.
D’après M. Pitance, c'est négliger, d'une part, l'importance du bois comme source d'énergie renouvelable et alternative aux combustibles fossiles, et d'autre part la dimension écologique et durable des poêles au bois qu’ils soient utilisés en appoint dans des maisons traditionnelles ou comme source de chauffage principale dans les habitations passives et basse énergie.
"Pour replacer dans son contexte correct la discussion relative à l'éventuelle interdiction des chauffages au bois, il est important de revenir sur quelques faits concrets", explique Gérard Pitance.
Les plus récents modèles de chauffage au bois réduisent de plus de 90 % les rejets de particules fines. Ils affichent d’autre part des performances énergétiques de l’ordre 80 % là ou d’autres systèmes d’énergie renouvelable comme le solaire photovoltaïque par exemple peinent à atteindre les 15% de rendement. Le bois est une source d'énergie renouvelable neutre en CO2, puisque les rejets de dioxyde de carbone sont équivalents à l'absorption naturelle de CO2 dans l'air durant la croissance des arbres.
Par définition, le bois de chauffage provient des résidus de scieries (entre autres pour l'industrie de l'ameublement) ou est issu de la gestion durable des forêts. En couvrant 40 % de ses besoins de chauffage par le bois, on réduit la facture énergétique de 20 % (par rapport au mazout) et les rejets de CO2 de plus de 10 % de la moyenne des ménages en Belgique. Ce serait déjà la moitié de l'objectif fixé pour 2020 en matière de réduction de CO2.
L'arrêté royal sur les appareils de chauffage pour combustibles solides, récemment entré en vigueur, impose aux fabricants de poêles au bois des performances et rendements élevés ainsi qu’un plafond très strict de rejets de particules fines. Une nouvelle norme européenne en la matière est en cours de préparation et sera fort probablement très sévère elle aussi. Les nouveaux modèles de chauffage au bois sont donc soumis à une législation qui suffit amplement pour s'attaquer à la problématique des particules fines à la source, c'est-à-dire au niveau du producteur.
Le débat sur les particules fines, les odeurs et les fumées est certainement perverti à cause des systèmes obsolètes de chauffage au bois. L’application de l’arrêté royal empêchera la mise sur le marché des poêles polluants, mais sans résoudre (assez vite) le problème de pollution des vieux foyers toujours en activité.
Selon M. Pitance, des mesures politiques complémentaires sont nécessaires. "Pour diminuer de façon rapide et efficiente la part des anciens poêles et foyers au bois de mauvaise qualité dans la problématique des particules fines, et pour investir dans le chauffage durable par des matières premières renouvelables comme le bois, la politique doit donc prendre ses responsabilités", assure M. Pitance. Qui propose de remplacer les anciens appareils et de stimuler leur échange par le biais de primes et de campagnes de sensibilisation.
"Pour replacer dans son contexte correct la discussion relative à l'éventuelle interdiction des chauffages au bois, il est important de revenir sur quelques faits concrets", explique Gérard Pitance.
Les plus récents modèles de chauffage au bois réduisent de plus de 90 % les rejets de particules fines. Ils affichent d’autre part des performances énergétiques de l’ordre 80 % là ou d’autres systèmes d’énergie renouvelable comme le solaire photovoltaïque par exemple peinent à atteindre les 15% de rendement. Le bois est une source d'énergie renouvelable neutre en CO2, puisque les rejets de dioxyde de carbone sont équivalents à l'absorption naturelle de CO2 dans l'air durant la croissance des arbres.
Par définition, le bois de chauffage provient des résidus de scieries (entre autres pour l'industrie de l'ameublement) ou est issu de la gestion durable des forêts. En couvrant 40 % de ses besoins de chauffage par le bois, on réduit la facture énergétique de 20 % (par rapport au mazout) et les rejets de CO2 de plus de 10 % de la moyenne des ménages en Belgique. Ce serait déjà la moitié de l'objectif fixé pour 2020 en matière de réduction de CO2.
L'arrêté royal sur les appareils de chauffage pour combustibles solides, récemment entré en vigueur, impose aux fabricants de poêles au bois des performances et rendements élevés ainsi qu’un plafond très strict de rejets de particules fines. Une nouvelle norme européenne en la matière est en cours de préparation et sera fort probablement très sévère elle aussi. Les nouveaux modèles de chauffage au bois sont donc soumis à une législation qui suffit amplement pour s'attaquer à la problématique des particules fines à la source, c'est-à-dire au niveau du producteur.
Le débat sur les particules fines, les odeurs et les fumées est certainement perverti à cause des systèmes obsolètes de chauffage au bois. L’application de l’arrêté royal empêchera la mise sur le marché des poêles polluants, mais sans résoudre (assez vite) le problème de pollution des vieux foyers toujours en activité.
Selon M. Pitance, des mesures politiques complémentaires sont nécessaires. "Pour diminuer de façon rapide et efficiente la part des anciens poêles et foyers au bois de mauvaise qualité dans la problématique des particules fines, et pour investir dans le chauffage durable par des matières premières renouvelables comme le bois, la politique doit donc prendre ses responsabilités", assure M. Pitance. Qui propose de remplacer les anciens appareils et de stimuler leur échange par le biais de primes et de campagnes de sensibilisation.