Brutopia, clé de l’habitat groupé
Les avantages
Les avantages sont nombreux. Financiers, lors de l’achat et la construction, mais également par après, dans le partage et l’organisation. La plus-value recherchée est, sinon, principalement humaine. L’habitat groupé, « cohousing », appelle en effet un projet de vie où la part laissée au communautaire a son importance. « Cela dépend des cas, toutes sortes de choses peuvent être développées : un partage des moyens de locomotion, voiture ou autre, de matériel, la gestion des communs comme les jardins et potagers, une organisation partagée comme par exemple le fait de déposer ou d’aller chercher les enfants à l’école… Je connais des exemples où même aller chercher les pistolets le dimanche est mis en commun… »
Les difficultés
Aujourd’hui, Mark Van den Dries accompagne une série de projets d’habitat groupé, à Bruxelles et en Flandre, auxquels il propose son expertise. Un accompagnement qui se révèle salutaire lorsqu’on découvre la complexité du concept. « Toutes les formules sont possibles bien entendu. Mais pour un vrai projet de « cohousing », l’aventure démarre au point zéro, tout va être décidé par le groupe. »
Une ASBL est montée, avec un conseil d’administration qui pilote et une assemblée générale qui prend les décisions. Des groupes de travail sont formés pour traiter de chaque aspect. La philosophie du projet est coulée dans une charte à laquelle adhère chaque participant. « Chaque point fait l’objet de discussions pour arriver au consensus".
Des nouveaux métiers
Mark Van den Dries souligne l’importance des métiers amenés à se spécialiser pour répondre aux particularités de ce type de projets. Notaires et architectes sont les interlocuteurs majeurs, et un accompagnement juridique est plus que souhaité, afin de baliser la dimension collective qui façonne l’intégralité le projet.Source : Marie de Schrijver, Le Soir, 25/07/2012